Thés Sombres 黑茶 heicha

Dans les années 1990, le marché occidental découvre les thés noirs chinois 黑茶 heicha. Faute de vocable approprié (puisque le mot « noir » est déjà utilisé les thés rouges), nous les désignons alors par « thés sombres » ! Aujourd’hui, nous les appelons aussi Pu’er… Mais tous les thés sombres ne sont pas des Pu’er, surtout quand ils ne viennent pas du Yunnan ou de la région de Pu’er ! Originaires, pour la plupart, de Chine, ces thés sont dits sombres ou dénommé noirs en Chine 黑茶 heicha, en référence à la couleur brun foncé de la liqueur du plus célèbre d’entre eux, le Pu’Er cuit. Ce sont en réalité des thés fermentés (appelés aussi post-fermentés) ; ce qui n’est pas le cas des thés rouges, souvent désignés comme fermentés mais en réalité oxydés. Il existe de nombreux thés fermentés, tels les awabancha et goishicha japonais. Les plus connus sont cependant les Pu’Er chinois à grandes feuilles (Da Ye), cultivés dans le Yunnan mais il existe également dans notre sélection d'autres thés sombres comme l'An Cha et le Pian Cha, cultivés respectivement dans la province d'Anhui et dans la province du Si Chuan. La réputation des Pu’Er tient à un mode de fabrication remontant aux temps les plus anciens et perpétué de nos jours : compressés, ils peuvent ainsi lentement vieillir et se bonifier, développant des effets bienfaisants pour la santé. Ces thés sont compactés en galettes, nids d’oiseaux, briques, coloquintes ... afin de faciliter leur conservation et leur transport. Leur traitement comprend un flétrissage (pendant environ vingt-quatre heures) des feuilles récoltées au soleil, suivi du triage et de l’emballage. Les producteurs vendent ces produits bruts à des manufactures qui les transforment en Pu’Er crus ou cuits. Cette famille est connue, car il a été reconnu par le milieu médical dit scientifique ou allopathique, que les Pu’Er aident à baisser le taux de cholestérol, facilitent la digestion, améliorent la circulation du sang et dissipent les effets de l’alcool. On attribue également des propriétés amincissantes aux Pu’Er, qui est la raison principale de leur attrait de plus en plus grand auprès des Occidentaux.